Autour de moi : la jungle, remplie de sons d’oiseaux et de singes. Au loin : l’océan pacifique qui sculpte un flot infini de vagues parfaites. Ca y est : le paradis sur terre. Un voyage de 3 mois et demi nous a emmenés de San Francisco jusqu’au Costa Rica, en passant par le Mexique, le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua : plus de 6.000km parcourus en voiture. Je m’émerveille devant la beauté et le calme de cette contrée fantastique, et j’aime la gentillesse décontractée de ses habitants. Ici sur la terre promise, enveloppé de chaleur et de soleil, entouré de cocotiers, de toucans et de coatimundi… je me languis de San Francisco !
Je n’ai pas fermé l’œil la nuit dernière. J’étais obnubilé par « The City », La Ville, comme nous aimons l’appeler. Comme s’il n’y avait pas d’autre ville qui lui soit comparable… parce que dans nos cœurs il n’y en a aucune. Courir dans le Golden Gate Park, sentir la caresse de l’air marin qui rafraîchit mon corps et emplit mes poumons d’énergie. Marcher le long de l’Embarcadero, humant avec ferveur les effluves des innombrables et délicieuses victuailles du Ferry Building. Pratiquer les arts martiaux dans le Dolores Park entouré par une foule éclectique qui pic-nique, qui joue de la musique, qui danse, ou qui s’allonge tout simplement sur l’herbe. Mais San Francisco c’est d’abord des gens. Des gens extraordinaires. Des gens venus de partout dans le monde, parlant toutes les langues imaginables. Mon professeur de « spinning » venu du Moyen-Orient qui nous exhorte à nous concentrer sur notre coup de pédale vers le haut – puis qui nous demande si nous sommes des feignants ou si nous ne comprenons pas son accent. Le virtuose russe au chapeau australien qui joue des interprétations incroyables des succès de Michael Jackson, Elvis Presley et Lady Gaga à l’accordéon tous les soirs au restaurant « Chez Katia ». Des milliers d’histoires déjà écrites, et des milliers d’autres restant à écrire.
Où se trouve le cœur, là est la maison… et j’ai laissé le mien à San Francisco
Tel Santiago le berger, j’ai voyagé jusqu’à une terre lointaine pour découvrir que mon trésor est enfoui là où mon périple a commencé. Mai quelque chose a changé au cours de ce voyage : moi.
Cédric, 27 octobre 2011
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